Randonnées pédestres

101. Granges-Marnand – Villarzel

  • Durée: 2h45
  • Longueur: 11 km
  • Dénivelé: 180 m
  • Région: La Broye vaudoise
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Postes

  1. Garez votre voiture dans le parking de l'église à Granges, au bord de la Broye.
  2. Cheminez sur la rive gauche de la Broye, vers le sud-ouest.
  3. A l'entrée de la petite forêt, à la fin du beau chemin graveleux, traversez le ruisseau et suivez, assez près de la Broye, un bon sentier en terre battue jusqu'au pont sur la Broye.
  4. Un chemin balisé vous conduit à Henniez (poste 2 au giratoire). Il faut marcher d'abord ~300 m vers le nord-est avant de franchir la voie ferrée sur un passage à niveau.
  5. Traversez le village puis montez vers la forêt en longeant les usines. Suivez le balisage.
  6. Quittez le chemin goudronné, juste après les usines, pour grimper dans la forêt, le long de la Trémeule, jusqu'à la sortie du bois (poste 3 au pt 595, les anciens bains d’Henniez).
  7. Un chemin goudronné vous emmène à l'ancienne tour située à l'extrémité nord-est de Villarzel (poste 4).
  8. A la hauteur de cette tour, empruntez à gauche un sentier en terre battue qui dévale cette gorge sauvage en direction de Marnand (poste 5 au giratoire). Suivez le balisage.
  9. Marchez sur le trottoir pour rentrer à Granges.

Ref. carte: Romont 1 : 25 000

La région

Lieux-dits

  • Les Gleyres : sol graveleux, assez souvent en bordure de rivières (alluvions).
  • Brit : pré, souvent humide et probablement clôturé ; principalement dans les régions basses du pays.
  • L’Ouchire : plantage situé dans une bonne terre bien fumée.
  • Gravounard : terrain avec une forte proportion de gravier.
  • Le Parchi : enclos.
  • L’Essert : terrain défriché, très généralement en communauté.
  • Le Noyeret : petit noyer.

Bossard & Chavan, Nos Lieux-dits, Cabédita

Rivières

La Broye prend sa source aux Alpettes. Elle coule d’abord vers le sud entre Progens et Semsales. A Tatroz, elle change brusquement de direction pour s’en aller vers le nord. A Palézieux, elle reçoit la Biorde et la Mionna. A Châtillens, c’est le Flon qui vient augmenter son débit. A partir de Moudon, elle coule vers le nord-est. Elle va se jeter dans le lac de Morat après avoir reçu la Mérine à Moudon, la Lemba à Granges-Marnand, l’Ancienne Broye (Arbogne) juste avant Salavaux et la Petite-Glâne à Salavaux.

La Lemba prend sa source à Denezy dans le canton de Vaud. Les villages qui la bordent sont Prévondavaux, Cheiry et Coumin. Elle se jette dans la Broye à Granges-près-Marnand.

Villarzel l’Evêque

Au 13ème siècle, les possessions de l'évêque de Lausanne comprenaient la contrée de Lucens jusqu'à Villarzel. Les évêques firent construire, sur un éperon au nord du village actuel, un château-fort et un bourg entouré d'une enceinte. Pris et brûlé sous l'épiscopat de Guillaume de Champvent, au 13ème siècle, Villarzel perdit de son importance. Le château et l'enceinte servirent longtemps de carrière de matériaux, si bien qu'en 1665, seules la grande tour et l'église étaient encore debout. Au 16ème siècle, les Bernois utilisèrent cette tour comme prison et comme grenier. En 1802, la commune la racheta au prix de 155 fr pour y loger ses pauvres.

L’église de Granges-près-Marnand

La première église a été édifiée au 7ème siècle sur les maçonneries d’un ancien bâtiment utilitaire, dépendant d’une villa romaine. Une deuxième église a remplacé l’édifice précédent, probablement vers le 9ème ou le 10ème siècle. Au 12ème siècle, une église romane est construite sur les anciennes fondations. Une quatrième église, gothique cette fois-ci, est édifiée au 13ème siècle. L’église actuelle présente encore de nombreux éléments intéressants de la fin de l’époque gothique. La nef, presque carrée, est celle qui existait à la fin du 13ème siècle. Le plafond de bois qui la couvre est moderne. Dans l’angle nord-est du vaisseau, la chapelle de Loys, édifiée au milieu du 15ème siècle, est l’œuvre de l’architecte Jean Delisle de Payerne. C’est à ce dernier que l’on doit également, sans doute, la chapelle de Treytorrens et le chœur de la collégiale de Romont. Cette petite chapelle est couverte d’une croisée d’ogives portée à l’angle sud-est par un gros pilier octogonal. Le magnifique monument funéraire de Jeanne Salomé Müller, décédée en 1726, est adossé au mur oriental de cette petite chapelle. Quelques vestiges de peintures murales du 14ème siècle sont conservés dans le chœur de l’église (14 saints) et sur le mur nord de la nef (une scène de martyre). Un fragment d’un vitrail du 15ème siècle (une tête du Christ) a été intégré à une composition contemporaine. Un vitrail de François de Ribaupierre figurant la parabole de l’Enfant prodigue et du Bon Samaritain orne la baie axiale du chevet.

L’église de Villarzel

La situation de l'église de Villarzel est toujours un sujet d'étonnement. Elle est tout au bout de la longue rue du village. Pourquoi cette anomalie? Villarzel s'est transplanté d'un demi-kilomètre du nord au sud à la fin du Moyen Age en abandonnant son château avec l'enceinte et la chapelle, qui n'est autre que l'église d'aujourd'hui. Son clocher est fort original. Il est constitué par une surélévation du mur de la façade et percé par une baie en arc brisé, où pend une cloche. Entrons dans l'église. La nef est couverte d'un berceau de bois tandis que le chœur possède une voûte en plein-cintre propre au style roman. Elle a été construite entre 1000 et 1200. La chaire date de 1763.

Les Sources minérales Henniez (SMH)

En 1688, le médecin Pierre-François Chauvet construit l'hôtel des Bains à proximité de la source découverte par les Romains. En 1880, le Dr Virgile Borel, de Neuchâtel, en reprend la direction. L'eau est déclarée "minérale". En 1905, la première installation d'embouteillage est mise en service. En 1916, Henri Pahud prend la direction de la société Henniez Lithinée SA. 1930 : Création d'Henniez Santé. 1948 : Arrivée dans la société d'Edgar Rouge, neveu d'Henri Pahud. 1978 : La société devient "Sources minérales Henniez SA. 1991 : Plantation du 50 000ème arbre dans le parc naturel servant à préserver la pureté de l'eau de source. 2000 : Nicolas et Pascal Rouge succèdent à leur père à la direction de SMH. 2005 : 100ème anniversaire de l'entreprise. 2007 : SMH est rachetée par la multinationale Nestlé, pour 155 millions de francs. 2008 : A la fin mars, Nicolas Rouge lâche la direction.

En 2003, SMH a vendu 220 millions de bouteilles. Nicolas Rouge sera prochainement nommé à la présidence de Nestlé Waters Suisse. En 2008, SMH compte 280 collaborateurs. En rachetant Henniez, Nestlé Waters est devenu leader des eaux minérales en Suisse avec près d'un quart des parts de marché.

Un fromage broyard : le maréchal

La fromagerie de Granges espère produire, en 2004, 180 tonnes de maréchal (maréchal, c’est le métier qu’exerçait l’arrière-grand-père de Jean-Michel Rapin, l’actuel fromager de Granges). Comment est né le maréchal ? Au début des années 90, la société de laiterie et son laitier obtiennent l’autorisation de fabriquer une spécialité de fromage . En 1994, Jean-Michel Rapin vend son matériel de fabrication du gruyère pour commencer celle du maréchal. Le maréchal mise sur trois atouts : la taille, le mode de fabrication et l’aspect. La meule de maréchal a un diamètre de 30 cm et pèse en moyenne 6,5 kg. Des herbes aromatiques sont appliquées manuellement sur les meules au moment de la formation de la croûte. Chaque jour, l’alimentation des vaches est contrôlée. L’affourragement hivernal est complété avec des graines de lin. Une halle d’affinage pouvant contenir 18 000 fromages a été inaugurée en 2003 dans la zone industrielle des Loveresses à Granges. Un robot tourne et lave 300 meules à l’heure.

Rodolphe Rubattel

Né à Villarzel en 1896, il devint journaliste dès 1921. Conseiller fédéral de 1947 à 1954, il est décédé en 1961.

Marnand

Marnand a été durant très longtemps un important relais pour les diligences. Plusieurs maisons servaient à loger les voyageurs et les palefreniers. Des maréchaux ferraient les chevaux et réparaient les cercles des roues. Une centaine de chevaux occupaient en permanence les écuries pour assurer le service de 8 à 12 diligences qui se croisaient là.

On n’apprend rien qu’à force de se tromper.

Une haie de séparation garde verte l’amitié.