Randonnées pédestres

103. Praz – Plan Châtel

  • Durée: 2h30
  • Longueur: 8 km
  • Dénivelé: 236 m
  • Région: Le Lac
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Postes

  1. Parcours entièrement balisé. Il est à faire par temps sec.
  2. Garez votre voiture dans un parking à Praz. Il est situé au pied des vignes à ~200 m au nord-ouest du restaurant Bel-Air, pt 435.
  3. Dirigez-vous vers les Vaux de Praz. A la 1ère bifurcation, restez à droite. Puis, après ~400 m, montez à gauche en forêt par le chemin des Châtaigniers (sentier en terre battue avec de nombreux escaliers.
  4. Vous arrivez ainsi à Champ Ribaud (casemates pour l'artillerie construites durant la guerre de 14-18).
  5. Suivez le chemin qui devient herbeux puis graveleux et qui vous conduit au Rempart des Helvètes (poste 1).
  6. Encore une petite montée vers le nord (sentier herbeux) pour atteindre Plan Châtel (pt 653.2, poste 2).
  7. Traversez la jolie place de pique-nique puis descendez vers Sugiez par un sentier presque parallèle à la route carrossable.
  8. A la sortie du chemin creux, obliquez d'abord à gauche puis dirigez-vous vers le nord-est. Après 200 m sur un bon chemin graveleux, vous vous trouverez au pt 571 (poste 3).
  9. Dirigez-vous vers Sugiez en passant par les Vaux de Nant. Au bas de la pente, bifurquez vers la gauche (indicateur jaune pour Sugiez).
  10. A Sugiez, empruntez à gauche le chemin du Débarcadère qui vous fera passer devant le restaurant de l'Ours et parvenir au port (poste 4).
  11. Poursuivez sous le pont routier qui enjambe le canal de la Broye. Le chemin des Rives vous emmènera d'abord au camping de Sugiez (poste 5).
  12. Suivez le sentier idyllique, au bord de l'eau, pour regagner Praz avec son port, son restaurant Bel-Air et son parking au pied des vignes.

Ref. carte: Morat 1 : 25 000

La région

Communes et fusions

Mont-Vully

3 556 habitants le 01.01.2017

Communes ayant fusionné :

  • Bas-Vully
  • Haut-Vully

Lieux-dits

  • Montilier : terrain bosselé
  • Chablais : tête de lac (caput laci)
  • Le Péage : octroi perçu sur les routes
  • Sugiez : du nom de personne « Solidius »
  • Nant : du gaulois « nantu » : vallée ; tire son nom d’une petite vallée encaissée qui descend du Vully
  • Môtier : localité où existait une abbaye ou une église paroissiale importante
  • Maladeire : endroit où on reléguait les lépreux
  • Lugnorre : toponyme d’origine gauloise. Lieu fortifié (terminaison « durum »)

Bossard & Chavan, Nos Lieux-dits, Cabédita

Rivières

Le Galmizkanal est une rivière canalisée qui vient de Galmiz. Elle traverse la plaine des Grands Marais. Elle se jette dans le Biberekanal à Bellechasse.

La Bibera prend sa source près de Kleinguschelmuth. Elle passe à Cormondes, Liebistorf, Ulmiz et Chiètres. A partir de cette localité, elle est canalisée jusqu’à Bellechasse où elle se déverse dans le Grand Canal.

Le Grand Canal vient de Fräschels. Il va grossir le canal de la Broye à 1 km au nord-ouest de Sugiez.

La restauration de l’église de Bellechasse

L’église du pénitencier a été restaurée en 2003-2004. La fresque du chœur a retrouvé toute sa fraîcheur et les murs ont été repeints. Le nouvel orgue a été réalisé par la manufacture Ayer de Vauderens.

(Mgr Louis Waeber, p. 346)

L’inauguration du centre d’instruction de la protection civile

Le nouveau centre de la protection civile de Sugiez a été inauguré en juillet 2002. Les moyens mis à disposition dans le centre devraient permettre d’améliorer l’accueil et les méthodes d’enseignement. La nouvelle construction dispose d’une lumineuse aula de 200 places et de plusieurs chambres offrant une capacité totale de 60 lits. Le coût total du projet se monte à 3,67 millions de francs. Les frais sont répartis entre le canton et la Confédération. Cette dernière prend en charge le 70% des coûts.

Découvertes archéologiques

Sugiez, Epoque néolithique (de -4000 à -2000), Civilisation de Cortaillod (région des trois lacs).

Du matériel typique de la civilisation de Cortaillod a été trouvé au siècle passé à Sugiez.

Sugiez, Age du bronze (de -2000 à -800)

Lors de la 2ème correction des eaux du Jura, on a découvert, non loin de Sugiez, une belle épée en bronze du type Rixheim. Un centre important de fabrication d’objets en bronze se trouvait à Sugiez.

Sugiez, Epoque de la Tène (de -500 à 0)

L’ingénieur Ritter a découvert à Sugiez, lors de l’excavation de la Broye, un récipient laténien en tôle de bronze.

Praz, Age du bronze (de -2000 à -800)

On a trouvé une hache spatuliforme dans les vignes au-dessus de Praz.

Le Vully

Le Vully est une terre à part. Il l’est par sa géographie, son histoire, sa mentalité. Les deux communes actuelles du Bas-Vully et du Haut-Vully, rattachées au canton de Fribourg en 1798, eurent d’abord des maîtres différents : au 12ème siècle, le Haut appartenait au comte de Neuchâtel, le Bas aux ducs de Zaehringen. C’est au lendemain de la bataille de Morat que le Vully “fribourgeois” fut rattaché au bailliage de Morat, sous la double obédience de Berne et de Fribourg. Francophone dans un district majoritairement alémanique, réformé dans un canton majoritairement catholique, fribourgeois se frottant tout à la fois aux Vaudois, aux Neuchâtelois et aux Bernois, le Vully ne pouvait se définir que par un statut de “multiminoritaire”. Des siècles durant, des générations de vignerons, d’agriculteurs et de maraîchers se sont battus pour dompter une nature rebelle et ont légué à leurs descendants un tempérament besogneux. La vie associative est très développée dans le Vully. Cet esprit communautaire se manifeste lors de la Fête des vendanges qui a lieu chaque année à Praz. Les sociétés locales ou des institutions comme les pompiers ou les contemporains sont de véritables portes d’entrée pour le non-Vulliérain qui cherche à s’intégrer. La présence germanophone est surtout perceptible en saison touristique. La plupart de ceux qui s’y sont établis ont fait le pas de l’intégration. Le Vully défend farouchement la prépondérance du français. Cependant, la proportion d’Alémaniques n’est plus très loin de la masse critique qui justifierait une administration bilingue. Le Vully possède des atouts touristiques enviables : le charme et la diversité du site naturel, son climat agréable, le lac, des curiosités comme les Roches grises ou son bloc erratique, un sentier botanique et un autre viticole ou encore son oppidum. Le Vully sera amené à intensifier ses rapports avec ses voisins vaudois, bernois, voire neuchâtelois. Dès 2005, les étudiants vulliérains fréquenteront le gymnase intercantonal de la Broye à Payerne.

D’après Claude-Alain Gaillet dans “Le District du Lac”

Le glacier du Rhône et la région de Morat

Le glacier du Rhône dans sa course a modelé des sommets arrondis et des dômes (drumlins), à l’image du célèbre Bois Domingue, de l’Aderahubel, du long dos d’âne du Sunnenberg et d’autres élévations encore. L’héritage le plus significatif du glacier du Rhône reste avant tout le lac de Morat.

Les castors sur le canal de la Broye

L’Etat de Fribourg a mis à l’enquête (en l’an 2000) un projet visant à favoriser les conditions de survie du castor dans la région du Grand-Marais. L’idée consiste à aménager des portions de berges pour que le castor y trouve une offre en nourriture et la tranquillité suffisante pour la consommer. Il s’agit de créer six criques, ou placettes, qui agrémenteront la Bibera (ce nom de la rivière veut dire "castor") entre les Etablissements pénitenciers de Bellechasse et l’endroit où le canal se jette dans celui de la Broye. M. Philippe Desbiolles, enseignant à Bulle et spécialiste du castor, est à l’origine de ce projet. Le canal de la Bibera ne correspond plus au biotope rêvé des castors. Canalisée vers la fin des années 80, la Bibera se réduit à une allée rectiligne d’eau bordée par quelques rares arbustes. Pas de quoi constituer un garde-manger, et encore moins offrir à cet animal discret un abri au regard des humains. Un groupe de travail s’est proposé d’agrémenter le profil artificiel du canal par six criques d’une vingtaine de mètres de longueur, à même de constituer des plates-formes immergées favorables au castor. Le castor a été exterminé en Suisse au 19ème siècle au terme d’une chasse intensive. Sa fourrure, très prisée pour la confection de chapeaux, en a fait une victime de choix. Ses deux glandes à castoréum utilisées comme médicament au Moyen Age et comme base de parfum ont également causé sa perte. Il a fallu attendre 1956 pour voir ce rongeur nocturne (qui peut atteindre 1,1 m pour un poids de 25 à 30 kg) réapparaître sur le sol helvétique. Le castor se nourrit principalement de feuilles et de l’écorce de bois tendre.

Je ne suis rien ; un si petit intervalle n’est pas capable de me distinguer du néant. On ne m’a envoyé que pour faire nombre : encore n’avait-on que faire de moi, et la pièce n’en aurait pas été moins jouée quand je serais demeuré derrière le théâtre.

Bossuet (1627 – 1704)

Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès.