Randonnées pédestres

134. La Villette – Bellegarde

  • Durée: 3h00
  • Longueur: 8 km
  • Dénivelé: 300 m
  • Région: La Gruyère
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Postes

  1. Circuit entièrement balisé, donc facile à suivre.
  2. Garez votre voiture dans le parking du restaurant de La Villette, à droite au milieu du village.
  3. Le chemin pour Bellegarde part de là.
  4. Les chemins sont excellents, tantôt sur la rive gauche, tantôt sur la rive droite. Il y a de nombreux ponts à franchir. A la montée vers Bellegarde, restez toujours sur le chemin de gauche.
  5. Au bout de 50 minutes, vous arriverez au Cantorama de Bellegarde, cette ancienne église devenue le magnifique écrin de l'art choral fribourgeois. Vous pouvez le visiter. Se renseigner sur les heures et les jours d'ouverture. Admirez au moins l'extérieur de ce ravissant édifice dont la tour date du 13ème siècle.
  6. Montez ensuite à la nouvelle église. Visitez le cimetière dont les monuments ont été sculptés par un artiste domicilié à Bellegarde.
  7. Grimpez maintenant en direction des ruines du château signalées par le drapeau suisse qui flotte sur les hauteurs. Prenez le chemin goudronné qui monte vers la gauche.
  8. Lorsque vous arriverez à l'orée de la forêt, n'oubliez pas de vous retourner pour regarder le village. Si vous êtes fatigués, renoncez aux ruines car le sentier qui y mène est très abrupt. Suivez l'indicateur à droite qui vous conduira à la grotte de Notre-Dame de la Darra construite durant la Grande Guerre (14 – 18).
  9. Regagnez le village par le chemin le plus court qui n'est pas celui que vous avez pris pour venir à la grotte.
  10. Descendez maintenant à la cascade qui est de toute beauté. Son débit moyen est de 728 l à la seconde. Cette eau vient de la région du Vanil Noir.
  11. Pour rentrer, revenez au Cantorama.
  12. Au début, le chemin est celui que vous avez emprunté pour y venir.
  13. Après 500 m, allez sur la gauche. Le chemin monte quelque peu au début. Il rejoint le chemin de la montée peu avant Zur Eich.

Ref. carte: Gruyères 1 : 25 000 + Boltigen 1 : 25 000

La région

Communes et fusions

Bellegarde

671 habitants le 01.01.2017

Communes ayant fusionné :

Depuis toujours, La Villette fait partie de la commune de Bellegarde (pas de fusion).

Le château de Bellegarde

La partie supérieure de la vallée de la Jogne formait la seigneurie de Bellegarde, allant du col du Bruch qui conduit au Simmental, au riau du Gros Mont. Elle appartenait à la famille de Corbières. Richard de Corbières fut le premier seigneur de Bellegarde. En 1474, François Ier, comte de Gruyère, acquit la moitié de la seigneurie de Bellegarde qui fut vendue en 1504 à Fribourg. Bellegarde fut ainsi un très petit bailliage de Fribourg jusqu’à la chute de l’ancien régime. Le château de Bellegarde, ou plutôt sa ruine, est situé au nord du village, à une altitude de 1180 m. C’était un site militaire de premier ordre, face à une invasion possible de peuplades germaniques. La configuration du sol, en pente raide, a commandé son architecture très spéciale : le château s’étage sur deux terrasses ayant une différence de niveau de 80 m environ entre elles. Du groupe inférieur des constructions, il reste un mur sur une longueur de plus de 20 m et en partie de 4 à 5 m de hauteur. Ce devait être surtout un ouvrage de soutènement. Il ne reste que quelques pans de murs du groupe supérieur et une partie du donjon carré. Ce château fut détruit en 1407 lors d’une incursion des gens de Gessenay. D’après Bernard de Vevey

Le Cantorama de Bellegarde

L’ancienne église de Bellegarde, qui a failli disparaître dans les années 1970, est depuis 10 ans (en 2001) le magnifique écrin de l’art choral fribourgeois. Elle a été construite au 13ème siècle. La tour et le choeur actuels datent du milieu du 16ème siècle. La nef fut reconstruite de 1808 à 1811. Les fresques de l’abside représentent les cinq vierges folles et les cinq vierges sages. Comme la tour et le choeur, ces peintures témoignent de l’influence du style en vigueur dans les édifices religieux de l’Oberland bernois voisin. Les trois peintures baroques de Gottfried Locher (la sainte Cène, l’Annonciation et le groupe d’anges) proviennent de l’ancienne église de Villarepos, aujourd’hui démolie. Elles ont été intégrées à la voûte de l’édifice de Bellegarde lors de la récente restauration. En 1910, le curé de Bellegarde fait construire une nouvelle maison du Seigneur sur le haut du village. A partir de cette date, le vieux bâtiment tombe bien bas. Il est tour à tour utilisé comme débarras, halle de gymnastique et même abri pour les militaires. C’est Jean-Christophe Aeby, le réalisateur des expositions au Musée d’art et d’histoire de Fribourg qui propose d’en faire un musée de l’art choral fribourgeois. Ce bâtiment accueille aujourd’hui les archives sonores des choeurs du canton. Le Cantorama rassemble actuellement des enregistrements de 170 formations du canton qui en compte près de 250. De nombreux concerts y sont organisés chaque année.

La fresque de l’école

En octobre 2001, les habitants de Bellegarde ont inauguré la fresque qui décore l’école du village. Cette oeuvre intitulée “ Vol d’oiseaux “ a été peinte sur des carreaux en céramique. Elle a été réalisée et offerte à la commune par Krimhilde Funke-Struth, une artiste allemande qui possède avec son mari un chalet dans la vallée.

Une rénovation réussie à Bellegarde

En 2012, une bâtisse du 18ème siècle, située à deux pas de la cascade et du Cantorama, a été rénovée en gîte rural, dans le plus grand respect de ses bâtisseurs. Baptisée Jagona, l’ancien nom de la Jogne qui coule en contrebas, elle a été conservée dans sa configuration d’origine et affectée en maison de vacances ouverte à la location. Un splendide escalier en pierre rose de la région donne accès aux étages supérieurs. Les planchers ont été simplement poncés et vitrifiés, les boiseries sablées. Dans l’ancienne écurie, un beau réfectoire, orné d’une ancienne crèche, peut accueillir une cinquantaine de convives.

Découvertes archéologiques

Les armaillis allaient déjà à l'alpage il y a 10 000 ans

Au Mésolithique (de -8000 à -4000), les chasseurs-cueilleurs passaient la belle saison à la montagne. En 2005, des archéologues ont mis au jour, dans la vallée du Petit-Mont, près de La Villette, plus de 1000 silex, dont plusieurs outils. En 1998, ils avaient découvert à Arconciel un abri sous-roche rempli de matériel fabriqué avec de la pierre de la région de La Villette.

La cascade de Bellegarde

Au bas du village, une cascade impressionnante, la source la plus puissante du canton, tombe avec fracas dans la Jogne. Elle fait une chute de 27 m. Elle donne en moyenne 728 litres à la seconde ; son débit maximal atteint 6000 litres.

De nombreuses inscriptions sur les maisons de Bellegarde

A Bellegarde, la tradition veut que l’on grave une inscription sur les frontons des maisons. On n’en trouve jamais autant ailleurs dans le canton. Sur l’école, on peut lire :” Gott zur Ehr, der Heimat zur Wehr, der Jugend zur Lehr.” (A Dieu la gloire, à la patrie la protection, à la jeunesse l’enseignement).

Le nouveau télésiège de Bellegarde

En novembre 2011, Bellegarde a inauguré son télésiège. Il relie Bellegarde au chalet Bärghus en moins de six minutes, à une vitesse de 18 km/h. La dénomination « Gastlosenexpress » lui convient donc parfaitement. Les travaux ont été réalisés en six mois. Chaque siège peut accueillir quatre personnes. Des caméras surveillent les départs et les arrivées des passagers. Les pylônes sont équipés de spots pour permettre une utilisation nocturne de l’installation qui a coûté entre huit et neuf millions de francs.

A la mémoire de Walter Cottier, sculpteur des monuments du cimetière de Bellegarde

Walter Cottier est né en 1921 dans le hameau de Kappelboden, commune de Bellegarde. A l’école, il disait qu’il ne savait rien, qu’il n’avait pas assez à manger pour bien apprendre. A la mort de son grand-père, Walter Cottier n’avait pas les moyens de faire ériger un monument avec une croix en fer forgé, comme le voulait la tradition à Bellegarde. Il lui sculpta une croix en bois avec son couteau militaire. Après cette première réalisation, il sculpta tous les monuments funéraires de Bellegarde. Sans le savoir, le chevrier de Kappelboden était à l’origine d’une coutume qui dure encore plus de 20 ans après sa mort. Le Christ est sculpté sur chaque monument. Sous les bras de la croix figurent une représentation de la profession du défunt et celle de son principal hobby. Monsieur Reinold Boschung, un menuisier-artiste de l’endroit, a pris la relève et poursuit l’œuvre de monsieur Walter Cottier. Beaucoup de personnes demandant l’incinération, le nombre de tombes a tendance à diminuer à Bellegarde.

La vieillesse nous attache plus de rides en l’esprit qu’au visage.

Montaigne

Rien ne pèse tant qu’un secret :

Le porter loin est difficile aux dames ;

Et je sais même sur ce fait

Bon nombre d’hommes qui sont femmes.

Jean de La Fontaine