Randonnées pédestres

135. Botterens – Châtel – Ruines

  • Durée: 1h45
  • Longueur: 5 km
  • Dénivelé: 230 m
  • Région: La Gruyère
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Postes

  1. Garez votre voiture dans le parking près de l'église, à côté de la place Margarita et Dimitri Kitajenko.
  2. Le chemin pédestre balisé pour Charmey et les ruines de Montsalvens se trouve à une trentaine de m de cette place (direction sud).
  3. Restez toujours sur le chemin de droite. Les ch.qui montent vers la gauche conduisent aux propriétés.
  4. Vous marchez jusqu'aux premières maisons de Châtel-sur-Montsalvens (petit carrefour).
  5. A ce carrefour, descendez à droite vers les ruines de Montsalvens (poste 1).
  6. Dans la descente balisée, après les ruines, vous traversez trois fois la route de Bataille (assez dangereux, mauvaise visibilité).
  7. Au bas de la pente, passez sous le pont de la Jogne pour arriver à Broc-Fabrique (poste 2). Ne prenez pas le premier chemin à droite pour Botterens. Il y en aura un autre plus loin. Allez jusqu'à Electrobroc (poste 3). Contournez la propriété en suivant la clôture grillagée (sentier balisé pour Botterens).
  8. Vous arrivez dans la zone industrielle de Botterens (garage, carrosserie, usine Mécaplast, etc).
  9. Dirigez-vous vers les immeubles locatifs pour atteindre la grand-route (poste 4) puis le parking.

Ref. carte: Gruyères 1 : 25 000

La région

Communes et fusions

Broc

2 632 habitants le 01.01.2017

Botterens

569 habitants le 01.01.2017

Communes ayant fusionné :

  • Botterens
  • Villarbeney
Châtel-sur-Montsalvens

276 habitants le 01.01.2017

Lieux-dits

  • Les Echelles : à la montagne, forte pente, parfois munie d’échelles.
  • La Planche : terrain plat ou de faible pente, de forme régulière ; terre de bonne qualité, pré gras, généralement situé près de la maison.
  • Bataille : ce nom signifie construction de pierre ; on retrouve ce sens dans “la tour de la Bâtiaz” à Martigny et dans le “quartier de la Bâtiaz” à Estavayer. (bastida, en lat. : construction de pierre).
  • Le Pissot : petit ruisseau, torrent, petite cascade.
  • Chésalles : petite hutte.
  • Les Râpes : terrain en pente, couvert de taillis ou de buissons. “ Les Râpes” désignent souvent, aujourd’hui, de belles forêts.

Bossard & Chavan, Nos Lieux-dits, Cabédita

Le château de Montsalvens

Montsalvens est situé sur les derniers contreforts de Biffé. Il surplombe les gorges de la Jogne. La seigneurie qui en dépendait fut de tout temps une bannière du comté de Gruyère. Elle comprenait toute la rive droite de la Sarine, des gorges de la Tine à la Jogne, sauf Estavannens qui appartenait à la bannière de Gruyère, plus la vallée du Motélon et les Mortheys. Châtel-sur-Montsalvens relevait en partie de Montsalvens et en partie de Corbières. Crésuz appartenait à la seigneurie de Corbières et non à celle de Charmey. Le château de Montsalvens est né du danger présenté par l’approche des Zaehringen et de leurs successeurs qui tentaient d’assurer leur domination sur toute la Suisse romande d’aujourd’hui. On sait que Juliane de Glâne, soeur de Guillaume, le fondateur de l’abbaye d’Hauterive en 1137-1138,était la mère de Pierre, seigneur de Montsalvens. Elle était la soeur d’Agnès de Glâne, épouse du comte Rodolphe Ier de Gruyère (v. 1157). En 1277, les Fribourgeois, alliés aux seigneurs de Corbières, s’emparent de Montsalvens. Le comte Pierre II de Gruyère reprend possession de Montsalvens en 1283. Au 14ème siècle, les sires de Montsalvens quittèrent ce château pour aller habiter le Château-d’en-bas de Broc. Depuis 1283, Montsalvens fut toujours considéré comme partie intégrante du comté de Gruyère et Fribourg l’acquit en 1555. Le château de Montsalvens était une immense forteresse. Les remparts s’étendaient jusque sur les bords de la Jogne. Le château primitif ne comprenait que le donjon : une construction imposante, carrée, de 12 m de côté et d’une quinzaine de mètres de hauteur. Les murs ont quelque trois mètres d’épaisseur. L’entrée devait se trouver sur la face orientale à une dizaine de mètres au-dessus du sol. Le mode de construction de cette tour permet de la dater du 12ème siècle. Les fouilles de 1942 ont révélé non seulement l’existence de quelques constructions proches du donjon, mais encore tout le système de défense très étendu. Au 14ème siècle, Montsalvens était un véritable bourg. Dès 1671, plus aucune restauration n’a été faite à Montsalvens. En 1864, la commune de Broc acheta à l’Etat de Fribourg une pièce de terre et les ruines de Montsalvens pour le prix de Fr. 500.-.

On raconte que Madeleine de Miolans, épouse de Michel, dernier comte de Gruyère, aurait habité Montsalvens et aurait vu de là son infidèle époux, monté sur un cheval blanc, prendre une route détournée, le chemin de la Monse, pour chercher bonne fortune à Charmey auprès de la Belle Luce. Madeleine de Miolans aurait donné au chemin de la Monse le nom de “ charrière de Crève-Coeur “.

Nestlé et la chocolaterie de Broc

Inventé en 1875, le chocolat au lait fête cette année ses 125 ans. Tout commence en 1825 lorsque François-Louis Cailler fonde à Vevey l’une des premières fabriques chocolatières de Suisse. Mais le démarrage se situe bien cinquante ans plus tard lorsque Daniel Peter, le gendre de F.-L. Cailler, élabore la première recette de chocolat au lait. Le succès passe par le lait condensé. En 1866, les frères Georges et Charles Page, deux Américains, fondent à Cham une usine de lait condensé. En 1867, à Vevey, Henri Nestlé, d’origine allemande, invente la farine lactée qui sera bientôt connue dans les cinq continents. En 1878, Nestlé fabrique également du lait condensé, concurrençant ainsi l’usine de Cham. C’est en 1905 qu’a lieu la fusion entre Nestlé à Vevey et l’Anglo-Swiss Condensed Milk Co. à Cham. La nouvelle société s’appellera la Nestlé and Anglo-Swiss Condensed Co. Dix-huit centres de production en Europe et aux USA attestent l’importance de la nouvelle société anonyme. En 1904, les chocolatiers Peter et Kohler fusionnent. Quelques années plus tard, Peter et Kohler rejoignent Cailler pour fonder la société “Chocolats Suisses SA”. Dès 1898, la maison Cailler avait construit la fabrique de chocolat à Broc. En 1929, le groupe Nestlé reprend ces entreprises familiales et concentre à Broc sa production de chocolat au lait. Durant l’année 2000, 15 000 tonnes de chocolat sont sorties de l’usine Nestlé de Broc.

Mécaplast à Botterens

Fondée en 1973 par la famille Jaquet, l’entreprise de Botterens Mécaplast SA entame, en 2003, une nouvelle étape de son existence. Active, à l’origine, dans le domaine de l’emballage, la société familliale s’est considérablement développée. Forte d’une expérience dans l’injection de pièces plastiques, ainsi que dans la conception et la fabrication de moules, l’entreprise est actuellement en phase d’expansion. En 2004, elle inaugure sa " salle blanche ". Des appareils pulsent de l’air filtré vers l’intérieur du local. L’atmosphère contrôlée répond aux exigences sanitaires de la production médicale, permettant le montage de diverses pièces techniques. Parmi elles, des clips de sécurité pour sondes gastriques et nasales, des bouchons pour bouteilles " containers " qui seront distribuées dans tous les hôpitaux d’Europe, etc. Mécaplast SA, dont le nouveau directeur depuis 2002 est Jean-Marc Jaccottet, c’est aussi la production de boîtiers pour piles, de pièces de robinetterie, ou de boîtes à bonbons. La volonté de diversification qui caractérise la maison va de pair avec son souci d’innovation.

La place du village de Botterens est devenue la place Margarita et Dimitri Kitajenko

Le 20 mai 2004, la place du village de Botterens a reçu un nouveau nom. Elle est devenue la place Margarita et Dimitri Kitajenko. Une plaquette a été posée sous le regard des dédicataires. Qui sont-ils ? Né à Saint-Pétersbourg (Petrograd de 1914 à 1924 et Leningrad de 1924 à 1991), Dimitri Kitajenko a accompli ses études de musique à Leningrad et à Moscou. Nommé chef d’orchestre principal de l’Opéra de Moscou à l’âge de 29 ans, il a dirigé de nombreux opéras aussi bien à Moscou qu’à Vienne, Munich ou Bruxelles. En 1991, il devient chef principal de l’Orchestre symphonique de Berne. Un jour, sa femme Margarita, de passage en Gruyère, tombe amoureuse de cette région pleine de douceur. Les Kitajenko décident d’y acheter une maison. Ils jettent leur dévolu sur le chalet qu’ils occupent maintenant depuis douze ans à Botterens. Margarita et Dimitri ont tout fait pour s’intégrer à Botterens : ils fréquentent l’église, font leurs achats au petit magasin du village.

L’incendie de 1890 : Broc rayé de la carte!

Le dimanche 27 juillet 1890, un incendie a détruit une grande partie du village de Broc. Vers minuit un quart, le prieur Demierre arrive parmi les premiers sur les lieux du sinistre. Déjà, les flammes ont embrasé plusieurs bâtiments. Les maisons sont très rapprochées : il y a bien la façade sur la rue, en pierre, mais la grange attenante est en bois ; la toiture en bardeaux. A minuit et demi, les pompiers de Bulle sont à pied d’oeuvre. Sur place, c’est l’enfer. Les trois fontaines du village alimentent chacune une pompe pendant quelques minutes. On organise une chaîne jusqu’à la Sarine. Quand tout fonctionne, il est déjà trop tard. Quatre des filles Ruffieux veulent sauver du mobilier. Cernées par le feu, elles se réfugient à la cave où elles sont brûlées vives. En une heure, deux tiers des Brocois ont tout perdu. Les secours viennent de partout. Le fruit des collectes organisées dans le canton et au-delà permettent de parer au plus pressé. Un comité cantonal de secours est constitué. Les causes du sinistre n’ont jamais été élucidées.

J’aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers.

Montesquieu

Si tu m’apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m’appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois, là-bas, les champs de blé? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c’est triste! Mais tu as des cheveux couleur d’or. Alors ce sera merveilleux quand tu m’auras apprivoisé! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j’aimerai le bruit du vent dans le blé...

Antoine de Saint-Exupéry