Randonnées pédestres

35. Broc – Les gorges de la Jogne

  • Durée: 2h00
  • Longueur: 5 km
  • Dénivelé: 325 m
  • Région: La Gruyère
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Postes

  1. Garez votre voiture dans le parking à la sortie de Broc, à droite, juste avant le pont sur la Jogne.
  2. Suivez les flèches indicatrices. Le parcours est entièrement balisé.
  3. Gravissez les magnifiques gorges de la Jogne pour arriver au barrage de Montsalvens (alt. 801 m, Poste 1).
  4. Montez jusqu'à Châtel-sur-Montsalvens (chapelle au pt 908, poste 2).
  5. Descendez vers les ruines de Montsalvens (pt 860, poste 3).
  6. La descente vers le parking est asez abrupte. La prudence s'impose car il faut traverser 3 fois la route de 1ère classe et la circulation est importante.

Ref. carte: Gruyères 1 : 25 000

La région

Communes et fusions

Broc

2 632 habitants le 01.01.2017

Val-de-Charmey

2 435 habitants le 01.01.2017

Communes ayant fusionné :

  • Charmey
  • Cerniat
Botterens

569 habitants le 01.01.2017

Communes ayant fusionné :

  • Botterens
  • Villarbeney
Châtel-sur-Montsalvens

276 habitants le 01.01.2017

Lieux-dits

  • Les Gottisses : petite source de surface, petit ruisseau
  • Bataille : construction en pierre (du lat. bastida ; voir tour de la Bâtiaz à Martigny)
  • Les Râpes : terrain en pente, couvert de taillis ou de buissons

Bossard & Chavan, Nos lieux-dits, Cabédita

La chapelle de Châtel-sur-Montsalvens

Cette chapelle, dédiée à saint Nicolas et à saint Magnus, fut construite dès l’année 1701 à la condition que les habitants de Châtel-sur-Montsalvens s’engagent à ne pas se détacher de la paroisse-mère (Broc). Depuis 1828, il n’y avait plus de prêtre sur place. Châtel-sur-Montsalvens a été rattaché à la paroisse de Crésuz dès 1850. La voûte en berceau de cette chapelle est faite de lamelles de bois, comme celle de Crésuz.

Le barrage de Montsalvens

A la fin du mois de juin 1921, l’usine électrique de Broc produisait ses premiers kWh grâce au barrage de Montsalvens. A l’époque, la fabrique de chocolat Cailler employait 1780 ouvriers et ouvrières. Montsalvens semble bien être, en Europe, le premier barrage-voûte d’importance construit en béton : hauteur totale 55 m, longueur au couronnement 110 m, largeur à la base 22 m et 2 m au sommet. Il a fallu 26 000 mètres cubes de béton pour l’édifier.

Le pont du Javro

L’armée exigeait constamment des ponts plus résistants. En 1850 fut construit un pont couvert et déjà en 1880 un pont métallique. Les ingénieurs Henri Gicot de Fribourg et Jean Dubas de Bulle reçurent mandat du gouvernement fribourgeois pour l’étude d’un nouvel ouvrage. Les travaux commencèrent en 1949. Ils furent rondement menés par les entreprises Zschokke et Hogg-Mons et le nouveau pont fut ouvert au trafic en juin 51. Il a une longueur de 169,1 m. Le poids du tablier repose sur de minces montants doubles prenant appui sur l’arc avec une grande économie de moyens. Il a été renforcé et élargi en l’an 2000.

La tour de Montsalvens en restauration

L’Association pour la sauvegarde du site médiéval de Montsalvens a vu le jour en 1999. Elle n’a pas attendu longtemps pour se mettre au travail. En décembre de la même année, elle avait déjà achevé la première étape des travaux : le nettoyage et la réfection des murs qui menaçaient de s’écrouler. Le chantier a été suivi par le service cantonal des Biens culturels. Le montant global des travaux a été estimé à 263 000 francs. Le canton et la Confédération ont accordé leur soutien à ce projet en octroyant des subventions, et la Loterie Romande a offert 60 000 francs. Les travaux se sont poursuivis en 2001 par l’installation de l’illumination. En creusant pour amener l’électricité, les ouvriers ont mis au jour des fragments de la toiture du donjon. A l’époque médiévale, il était recouvert de magnifiques tuiles vernissées, symbole de puissance et de prestige. La dernière étape permettra d’aménager un escalier intérieur pour amener les visiteurs au sommet de la tour principale.

Découvertes archéologiques

Montsalvens, Age du bronze (de -2000 à -800)

En dessous des ruines du château, on a trouvé un poignard et une épingle dans une tombe d’homme ; deux épingles, deux pendeloques, un tube et une spirale faisant partie d’un collier dans une tombe de femme.

Broc, Epoque de La Tène (de -500 à 0)

En 1911, lors de la construction de la ligne de chemin de fer, près de la villa Cailler, on a mis au jour six tombes ; quatre furent détruites et deux fouillées par le chanoine Peissard. La tombe cinq renfermait un bracelet en fer. La tombe six contenait quatre fibules en bronze, deux bracelets en bronze, un bracelet en fer, une bague en argent et encore d’autres objets.

La maison Cailler ouverte au public

Le nouveau circuit de visite de l'usine de chocolat de Broc a été inauguré en mars 2010. Sept millions de francs y ont été investis . Le visiteur pénètre d'abord dans le nouveau magasin Cailler. Tous les produits y sont avantageusement présentés. Plus loin, l'histoire du chocolat, des Aztèques à nos jours, y est narrée. Les matières premières utilisées pour faire le chocolat sont exposées et détaillées. Les 56 producteurs de lait locaux ont donné chacun une boille avec le nom de l'éleveur gravé sur chaque récipient. Des mini-branches de chocolat sont fabriquées sous les yeux des visiteurs, qui peuvent, en fin de parcours, déguster à satiété tous les chocolats Cailler. Nestlé souhaite que sa Maison Cailler devienne le site le plus visité de Suisse romande. Ce titre est pour l'instant détenu par le château de Chillon, qui accueille 300 000 personnes par année.

Broc, centre de l'excellence chocolatière

En septembre 2009, Nestlé a inauguré à Broc son centre d'excellence du chocolat (Chocolate center of excellence, CCE). Des recettes haut de gamme y seront élaborées. Ce CCE se veut un lieu de création des meilleurs chocolats, répondant au goût des consommateurs. Situé au deuxième étage de la fabrique de Broc, le CCE comprend une cuisine de maître chocolatier, une usine pilote, des laboratoires d'analyse, un autre pour étudier les comportements des consommateurs. Au laboratoire sensoriel, douze goûteuses professionnelles donnent leurs appréciations. Une chambre de simulation permet de tester l'impact des conditions de stockage sur la qualité du chocolat et sa durée de conservation. Au total, trente personnes travaillent pour le CCE. Nestlé s'est joint les services de quatre experts, dont le Belge Pierre Marcolini, une star dans le monde du chocolat. Le CCE a coûté 25 millions de francs.

L’incendie de 1890 : Broc rayé de la carte!

Le dimanche 27 juillet 1890, un incendie a détruit une grande partie du village de Broc. Vers minuit un quart, le prieur Demierre arrive parmi les premiers sur les lieux du sinistre. Déjà, les flammes ont embrasé plusieurs bâtiments. Les maisons sont très rapprochées : il y a bien la façade sur la rue, en pierre, mais la grange attenante est en bois ; la toiture en bardeaux. A minuit et demi, les pompiers de Bulle sont à pied d’oeuvre. Sur place, c’est l’enfer. Les trois fontaines du village alimentent chacune une pompe pendant quelques minutes. On organise une chaîne jusqu’à la Sarine. Quand tout fonctionne, il est déjà trop tard. Quatre des filles Ruffieux veulent sauver du mobilier. Cernées par le feu, elles se réfugient à la cave où elles sont brûlées vives. En une heure, deux tiers des Brocois ont tout perdu. Les secours viennent de partout. Le fruit des collectes organisées dans le canton et au-delà permettent de parer au plus pressé. Un comité cantonal de secours est constitué. Les causes du sinistre n’ont jamais été élucidées.

Le chalet de Bataille est devenu la Maison du bois

Après un an de travaux, le chalet de Bataille s’est mué en Maison du bois à l’issue d’une rénovation minutieuse menée sous la conduite du syndic de Bellegarde et constructeur de chalets Jean-Claude Schuwey. Construite en 1735, la bâtisse a été à l’abandon durant plusieurs années avant que l’Association fribourgeoise des entreprises de menuiserie, ébénisterie, charpenterie et fabriques de meubles (AFMEC) décide d’en faire une Maison du bois. Le coût des travaux se monte à 1,3 million de francs, financé par la trésorerie de l’association. Classé en catégorie A (la plus haute protection en la matière), le chalet a conservé son authenticité. Couverte de tavillons autoclavés (ayant subi une imprégnation composée de sulfate de cuivre, d’acide borique et de bichromate de sodium), la Maison du bois a provoqué le débat entre les puristes qui trouvent ce matériau peu écologique et les pragmatiques qui y voient une plus grande longévité. Le public a pu découvrir les lieux lors de portes ouvertes le samedi 30 mai 2015.

Le château de Montsalvens

Cette fortification empêchait toute invasion du comté de Gruyère par des assaillants venant du Simmental ou de la contrée du Lac Noir. Le château de Montsalvens était une immense forteresse dont les remparts s’étendaient jusque sur les bords de la Jogne, 160 m plus bas que le donjon. Le donjon est une construction imposante, carrée, de 12 m de côté et de 15 m de hauteur. Au 14ème siècle, Montsalvens était un véritable bourg. Fribourg acquit Montsalvens en 1555 avec le comté de Gruyère. En 1864, la commune de Broc acheta à l’Etat de Fribourg une pièce de terre et les ruines du château pour le prix de 500 francs. On raconte que Madeleine de Miolans, l’épouse de Michel, dernier comte de Gruyère, aurait habité Montsalvens et aurait vu de là son infidèle époux, monté sur un cheval blanc, prendre une route détournée, le chemin de la Monse, pour chercher bonne fortune à Charmey auprès de la Belle-Luce. Madeleine de Miolans aurait donné au chemin de la Monse le nom de « charrière de Crève-Cœur ».

On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux.

Antoine de Saint-Exupéry

Selon que vous serez puissant ou misérable,

Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Jean de La Fontaine