Randonnées pédestres

38. Rossens – Corpataux

  • Durée: 2h30
  • Longueur: 8.75 km
  • Dénivelé: 165 m
  • Région: La Sarine
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Postes

  1. Garez votre voiture dans le parking situé entre l'église et le restaurant, devant l'immeuble de la poste et de l'administration communale.
  2. Dirigez-vous vers le nord jusqu'au premier carrefour situé à ~250 m.
  3. Continuez vers la gauche, en direction des usines de Montena (pt 710, poste 1).
  4. Traversez toute la forêt de Chaney en empruntant le sentier du parcours Vita (terre battue avec copeaux).
  5. Au bout d'~600 m, revenez en lisière (vue sur les usines de Montena) avant de descendre vers le nord-ouest pour atteindre la lisière qui jouxte la gravière.
  6. A Es Bous (poste 2), continuez à droite pour Corpataux par le chemin des Chênes.
  7. Au pt 687 (poste 3), empruntez à droite la route pour Rossens.
  8. Après avoir marché ~1100 m sur cette rte, dirigez-vous à gauche vers la grande ferme d'Illens puis descendez jusqu'aux ruines d'Illens (poste 4).
  9. Au retour, après la ferme, dirigez-vous vers la gauche. Le chemin devient herbeux sur près de 700 m.
  10. Vous passez à Le Montet avant d'atteindre le parking, avec le clocher comme point de repère.

Ref. carte: Rossens 1 : 25 000

La région

Communes et fusions

Gibloux

7 236 habitants le 01.01.2017

Communes ayant fusionné :

  • Corpataux-Magnedens
  • Farvagny
  • Le Glèbe
  • Rossens
  • Vuisternens-en-Ogoz
  • Corpataux
  • Magnedens
  • Farvagny-le-Grand
  • Farvagny-le-Petit
  • Grenilles
  • Posat
  • Estavayer-le-Gibloux
  • Rueyres-St-Laurent
  • Villarlod
  • Villarsel-le-Gibloux
  • Illens

Lieux-dits

  • Chaney : chênaie ; ces forêts étaient autrefois pâturées par les porcs qui profitaient de la glandée
  • Les Cases : maisons de peu d’importance, huttes, éventuellement abris pour le bétail, petites granges
  • Les Esserts : terrain défriché
  • Chesaux : parcelle réservée à la construction, parfois maison avec son emplacement
  • Montet : petit mont
  • Chauderette : excavation généralement circulaire, creusée par les eaux dans le Roc

Bossard & Chavan, Nos lieux-dits, Cabédita

Les ruines d’Illens

Sous l’impulsion de la Fondation des chevaliers de Rondmons, qui s’est donné pour objectif de mettre en valeur les ruines du château d’Illens, les coupes de bois ont commencé autour du site. Une restauration lourde de la bâtisse n’est plus d’actualité. La première étape des travaux a débuté en mars 2001 avec la coupe d’une trentaine d’arbres. Pro Natura veille au grain afin que le déboisement se fasse dans des limites acceptables. A terme, Pierre Bertherin, le fondateur et l’administrateur de la Fondation des chevaliers imagine le château en lieu de culture ouvert au grand public sur le modèle, toutes proportions gardées, des spectacles du Puy-du-Fou, en Vendée. C’est dans cet esprit qu’une première fête médiévale a été organisée les 1er et 2 septembre 2001. Pour financer son projet, Pierre Bertherin a imaginé le système suivant : vendre des titres de chevalier.

Le château d’Illens

Illens et Arconciel ont formé une seule seigneurie jusqu’à la conquête fribourgeoise en 1475. En 1251, Ulrich de Neuchâtel-Aarberg, seigneur d’Arconciel, se reconnut vassal de Pierre de Savoie pour ses châteaux d’Arconciel et d’Illens. Le 4 janvier 1475, Fribourg et Berne prirent d’assaut le château d’Illens. Illens fut érigé en bailliage. Guillaume de La Baume, grand seigneur bressan, chambellan du duc de Bourgogne, construisit ce qu’on appelle aujourd’hui le « donjon » d’Illens mais qui ne fut jamais un véritable donjon. Cette vaste construction est nettement de style du 15ème siècle : ce n’est plus le donjon sombre de l’ère féodale, mais bien un élégant manoir de campagne. On entre dans cette demeure par une tourelle d’angle octogonale à grandes fenêtres. Au-dessus de la porte d’entrée de la tourelle, on distingue encore vaguement un blason : il devait s’agir des armes de la famille de La Baume. Ce manoir comprenait trois étages sur rez-de-chaussée que l’on distingue encore très nettement. Le rez-de-chaussée et tous les étages sont munis de cheminées pratiquées dans l’épaisseur du mur sud ; chaque cheminée a son propre conduit à fumée, également creusé dans l’épaisseur du mur. Sur la façade est, il y a à chaque étage une petite loge supportée par deux consoles en forme de machicoulis : c’étaient les latrines. La seigneurie d’Illens passa à une série de familles patriciennes de Fribourg jusqu’à la chute de l’ancien régime en 1798. Dès lors, Illens fut érigé en commune. En 1903, les Pères Trappistes de Laval en firent l’acquisition. En 1914, le domaine des Granges (environ 390 poses) et le château furent achetés par la commune de Rossens.

L’église de Rossens

Patron : saint Joseph. Au début du 20ème siècle, Rossens faisait encore partie de la paroisse de Farvagny. Une chapelle, dédiée à saint Antoine, y est attestée en 1500. Elle disparaît, mais, en 1696, alors qu’une épidémie venait de ravager le bétail, on en reconstruisit une dédiée à saint Garin. L’église actuelle a été construite en 1874. Elle est assez vaste, avec un modeste transept. Le style est roman, avec quelques rappels byzantins au porche et aux autels. Sous la direction de M. Dumas, l’église de Rossens a été, en 1949, l’objet d’une importante rénovation. On a enlevé les créneaux en forme d’escaliers qui ornaient la terminaison du toit sur la façade ainsi qu’aux deux extrémités du transept. Intérieurement, une voûte trilobée a été substituée à l’ancienne. La nef et le chœur ont été peints.

L’oeuvre d’art de Corpataux-Magnedens

La commune de Corpataux-Magnedens a inauguré, en l’an 2000, une oeuvre d’art réalisée par l’artiste fribourgeois Frédéric Aeby. Il s’agit d’un monolithe de tuf qu’on est allé chercher en Slovénie. Ce bloc de deux tonnes est suspendu à une barre d’acier horizontale fixée elle-même sur deux colonnes du même métal.

Le barrage de Rossens

Contemporain de la Grande-Dixence, le barrage de Rossens a été inauguré le 14 octobre 1948. C’est l’ingénieur Henri Gicot qui l’a conçu. Le canton lui doit encore les ponts de Corbières, du Gottéron et le barrage de Schiffenen. Le directeur des EEF était M. Paul Joye. Agrégé en physique, il a été le recteur de l’Université de Fribourg en 1929 et 1930. Un prêtre s’est fait connaître durant la construction du barrage : l’abbé Pierre Noël. Curé de Corbières, il rendait visite tous les jours, ou presque aux ouvriers du chantier. De nombreuses oppositions avaient précédé la construction du barrage car 954 ha de bonne terre allaient être ensevelies sous 200 millions de mètres cubes d’eau.

Une nouvelle école à Rossens

L'ancien bâtiment scolaire, construit en 1915, ne pouvait plus accueillir sa part d'élèves dans le cercle scolaire Corpataux-Magnedens-Rossens. En 2004, l'assemblée communale décida la construction d'une nouvelle école. Conçue par l'architecte bullois Jacques Pasquier, celle-ci a été inaugurée en octobre 2006. Elle comprend une salle polyvalente de 200 mètres carrés (transformable en deux salles de classe), deux abris de protection civile, quatre classes, une bibliothèque, une salle des maîtres, une autre de logopédie. De couleur rouge-orange, spacieux et lumineux, le nouvel immeuble apporte une touche de modernité au cœur du village. L'aménagement de la traversée routière du village et le complexe scolaire ont coûté 4,5 millions de francs.

La salle de La Tuffière de Corpataux a été inaugurée

La salle de La Tuffière de Corpataux-Magnedens a été inaugurée le 24 mars 2007. Ce n'est pas une salle polyvalente mais une salle de spectacles, à l'acoustique parfaite, pouvant accueillir 300 spectateurs. Elle ne pourra pas être utilisée par des sportifs qui ont besoin d'engins fixes. Elle compte au total une surface de 1500 mètres carrés répartie sur un rez et un sous-sol. Au rez : la salle de spectacles, une scène et une arrière-scène, ainsi que le bureau communal et un hall qui peut faire office de bar. Au sous-sol : les pièces réservées aux sociétés ainsi qu'un abri de Protection civile de 525 places. Le bureau d'architectes lausannois 2bnb qui l'a conçue et réalisée a veillé à son intégration dans le paysage. Il a choisi le tuf comme matériau extérieur, la construction étant située dans le voisinage de La Tuffière. Son coût : 6 millions de francs.

Découvertes archéologiques

Corpataux, Epoque de La Tène (de -500 à 0)

Entre Corpataux et Illens, on a découvert dans une gravière une des premières monnaies en or frappées par les Helvètes.

Corpataux, Epoque romaine (de 0 à 400)

On a trouvé des poteries dans les fondations d’une maison rurale.

Magtrol s'est installée à Rossens

Née en l'an 2000 de la division instrumentation de Vibro-Meter, l'entreprise spécialisée dans les capteurs connaît un développement prometteur. En 2005, elle occupe 52 employés. Elle est une société sœur de Magtrol Inc, basée à Buffalo aux USA. En l'an 2000, trois succursales de Magtrol SA ont été créées à Paris, Londres et Francfort. Un bureau de vente a été ouvert à Shanghai en avril 2004. Magtrol exporte 88% de sa production dans le monde entier (plus de 50 pays). Son chiffre d'affaires était de 12,4 millions de francs en 2004. Les secteurs d'activité principaux de Magtrol sont l'automobile, l'aéronautique, le médical, l'électroménager et l'outillage. Actuellement (en 2005), Magtrol travaille au développement d'un système qui permettra de tester des moteurs jusqu'à une vitesse de 100 000 tours par minute (la fraise du dentiste, par exemple). Au printemps 2006, Magtrol a déménagé à Rossens dans la zone industrielle de Montena.

Maxwell à Rossens

Créée en 1903 sous le nom de Condensateurs Fribourg, devenue Condis en 1973 et Montena en 1997, l'entreprise a été rachetée en 2003 par le groupe californien Maxwell, basé à San Diego. Le site de Rossens (160 collaborateurs), où 25 millions ont été investis dans le projet d'extension achevé en 2006, produit notamment des ultracondensateurs et des condensateurs à haute tension permettant le stockage et l'alimentation en énergie. Maxwell est leader mondial dans son domaine. La société touche aux domaines électrique, automobile et industriel.

Un site écologique à Rossens

Un sentier didactique consacré aux batraciens a été inauguré aux Cases à Rossens en juin 2008. La majorité des espèces d'amphibiens se reproduisent et naissent en milieu aquatique, mais ils passent pourtant la plus grande partie de leur temps sur terre. Sur les 13 espèces que compte le canton de Fribourg, 9 sont représentées à Rossens. Le biotope de Rossens est une compensation écologique créée à la suite d'un défrichement à la route de la Fonderie à Fribourg.

L’appétit vient en mangeant, …la soif s’en va en buvant.

François Rabelais

La conversation est un jeu de sécateur, où chacun taille la voix du voisin aussitôt qu’elle pousse.

Jules Renard