Randonnées pédestres

74. Vuissens – Prévondavaux

  • Durée: 2h15
  • Longueur: 10 km
  • Dénivelé: 247 m
  • Région: La Broye
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Postes

  1. Garez votre voiture dans le petit parking public du château de Vuissens, alt. ~740 m
  2. Prenez le chemin entre l'église et le château, en bordure du golf, direction nord-est.
  3. Cheminez jusqu'au carrefour (pt 683, poste 1).
  4. Montez à droite vers la forêt, traversez-la entièrement jusqu'au pt 735.
  5. Montez en lisière, direction sud, sud-est.
  6. Pénétrez dans la forêt par le chemin herbeux du milieu pour aller suivre à gauche une autre lisière jusqu'au pt 785 (poste 2).
  7. Un sentier herbeux vous emmène, direction sud-est, vers une haie que vous franchissez pour descendre ensuite à Prévondavaux par un chemin bétonné (balisage officiel).
  8. Vous passez devant la chapelle (pt 687, poste 3). Après la dernière ferme, empruntez à gauche un petit sentier herbeux pour Denezy (poste 4 au carrefour du pt 715).
  9. Visitez le temple (à gauche) puis montez vers l'école (clocheton). Après l'école, poursuivez à droite sur ~200 m et obliquez à gauche en direction d'une grande maison aux volets verts et blancs.
  10. Suivez le beau chemin goudronné vers la gauche (poste 5 au pt 792 à l’entrée de la forêt). Dans la forêt, restez sur le chemin principal qui est devenu graveleux.
  11. A la sortie du bois, Vuissens est en vue.

Ref. carte: Yverdons-les-Bains 1 : 25 000 + Romont 1 : 25 000

La région

Communes et fusions

Estavayer

9 434 habitants le 01.01.2017

Communes ayant fusionné :

  • Bussy
  • Estavayer-le-Lac
  • Morens
  • Murist
  • Rueyres-les-Prés
  • Vernay
  • Vuissens
  • Font
  • Franex
  • Montborget
  • La Vounaise
  • Autavaux
  • Forel
  • Montbrelloz
Prévondavaux

69 habitants le 01.01.2017

Lieux-dits

  • Prévondavaux :la vallée profonde (profunda vallis)
  • La Biola :bosquet ou ensemble de bouleaux
  • Le Vernau : bosquet ou taillis d’aune
  • Les Moilles : à l’origine, prairie très humide
  • La Baumette : caverne, roche en saillie, abri
  • Le Dévin : terre, souvent forêt, soumise à certaines restrictions telles qu’interdiction du libre parcours et d’exploitation, s’il s’agit d’une forêt, ou interdiction de la vaine pâture duant une partie de l’année, s’il s’agit d’un champ ou d’un pré
  • La Troche : souche d’arbre produisant des repousses
  • Pessounet : vivier à poissons
  • La Crause :anfractuosité, dépression de terrain
  • La Loyette : désigne des flaques d’eau, des fondrières
  • La Palud :marais
  • La Râpe :terrain en pente, couvert de taillis ou de buissons

Bossard & Chavan, Nos Lieux-dits, Cabédita

Rivières

La Lemba prend sa source à Denezy dans le canton de Vaud. Les villages qui la bordent sont Prévondavaux, Cheiry et Coumin. Elle se jette dans la Broye à Granges-près-Marnand.

La Petite Glâne naît dans l’enclave de Vuissens. Elle pénètre immédiatement dans le canton de Vaud. Elle passe à Champtauroz puis à Treytorrens. Elle revient dans le canton de Fribourg près de Franex. Elle coule entre Aumont et Seiry puis touche Granges-de-Vesin. Elle poursuit sa course vers le nord-est pour se jeter dans la Broye juste avant Salavaux.

Le château de Vuissens

C’est au 12ème siècle qu’apparaît pour la première fois le nom de Vuissens, dans un acte consigné au Liber donatiorum du monastère de Hauterive. Mais la seigneurie n’est attestée qu’au 13ème siècle. La seigneurie de Vuissens changea fréquemment de maîtres. Les ducs de Savoie étaient les suzerains de la seigneurie de Vuissens.. En 1536, Fribourg s’empara de Vuissens. La seigneurie fut vendue en 1566 à Claude de Neuchâtel-Gorgier. Elle passa ensuite aux mains de l’avoyer Nicolas de Praroman puis à Hans Werly, ancien bailli de Grandson. L’Etat racheta la seigneurie qui prit le nom de bailliage de Font-Vuissens. Monsieur Jean Menthonnex, de Chexbres, en devint propriétaire dès 1973. Le château est devenu un bâtiment rural ; il est assez délabré. Il existait certainement au 13ème siècle, mais ce n’est qu’en 1397 qu’il est attesté par document. Des anciens bâtiments du 13ème siècle, il ne subsiste que peu de chose : la tour carrée qui flanquait la porte d’entrée. Ce sont surtout les 16ème, 17ème, 18ème siècles qui ont laissé leur empreinte et ont donné au château sa physionomie actuelle. La tour d’escalier polygonale est certainement du 16ème siècle.

D’après Bernard de Vevey, Châteaux et maisons fortes du canton de Fribourg

L’église de Vuissens

Patron : saint Vincent. Jusqu’à la Réforme, la localité faisait partie de la paroisse de Démoret. Elle possédait cependant une chapelle dédiée à saint Vincent, qui remontait au 12ème ou au 13ème siècle. Celle-ci fit place, après la Réforme, à une église, qui dut être agrandie par suite du rattachement de Prévondavaux à la paroisse de Vuissens. Ce sanctuaire fut consacré en 1699. Puis, au début du 19ème siècle, l’édifice fut déplacé : c’est l’église actuelle, consacrée en 1805. On y voit, adossé au mur de gauche de la nef, une statue de Notre-Dame des Sept-Douleurs, une pietà du 15ème siècle restaurée en l’an 2000 par l’artiste Myriam Meucelin de Tavel. Elle provient de Saint-Cierges ; elle a été échangée contre des poires séchées lors de la Réforme, évitant ainsi sa destruction par les protestants. Elle se trouvait, à l’origine, dans la chapelle du château, supprimée en 1803. Les mains et les pieds du Christ ont disparu et la restauratrice ne les a pas recréés. L’église de Vuissens a été rénovée au cours des années 1931 et 1932. On a placé à cette occasion, sur l’arc triomphal, un calvaire en bois exécuté au Tyrol. Gaston Faravel a peint trois tableaux : saint Vincent pour le maître-autel, et le Rosaire ainsi que saint Joseph pour les autels latéraux, tandis que les sous-verre du chemin de la croix ont été exécutés par M. Paul Monnier.

La chapelle de Prévondavaux

La localité de Prévondavaux faisait, jusqu’à la Réforme, partie de la paroisse de Denezy. Une chapelle, dédiée à saint Hubert, fut construite en 1583. Elle possédait des fonts baptismaux et était entourée d’un cimetière. Prévondavaux fut, en 1666, rattaché à la paroisse de Vuissens. En 1887, un pan de mur de la chapelle tombe au cours d’un exercice religieux. En 1926, la chapelle a été entièrement rénovée par M. Fernand Dumas. On y a posé six vitraux de Gaston Thévoz (mystères du Rosaire) et l’ancien clocheton a été remplacé par une petite tour en béton.

Le temple de Denezy

La première mention de Denezy date de 928. Une chapelle située “ in villa Donaciaco” est inscrite à cette date au Chapitre de Lausanne. L’édifice actuel présente une salle rectangulaire couverte d’un plafond de bois, prolongée à l’est par un choeur voûté en berceau brisé. Il s’élève peut-être sur les fondements d’une construction du Haut Moyen Age. Le choeur date du 15ème siècle. Le clocher renferme une cloche du 13ème ou du 14ème siècle. La chaire carrée remonte à la fin du 17ème siècle. Le mur nord de la nef conserve quelques restes d’un décor gothique daté du 15ème siècle. On y voit des monogrammes du Christ , les armes de Savoie, quelques inscriptions et une croix de consécration. En 1925, Louis Rivier a peint deux scènes dans le choeur : “ Jésus avec la femme adultère” et “ Laissez venir à moi les petits enfants “. Comme pour faire le lien entre ces deux scènes, la composition qui s’étend à la fois sur le mur du chevet et sur le très beau vitrail fermant la baie axiale, présente une iconographie de la Crucifixion extrêmement intéressante et novatrice. Si les figures traditionnelles de Jean et de Marie ainsi qu’une partie de la croix sont peintes sur le mur, dans les écoinçons du vitrail, le Christ crucifié regarde avec tendresse le nouvel Adam, représenté comme un semeur en train de répandre les graines de la Bonne nouvelle. Le vitrail a été réalisé en 1925 par l’atelier lausannois Guignard et Schmit.

De temples en chapelles sur le Chemin des Blés, Philippe Jaton, Fabienne Hoffmann et Yvan Andrey

La cure de Denezy

C’est un long bâtiment de 1717 mis à la disposition du pasteur par le seigneur de Denezy. Entre 1935 et 1938, la salle de paroisse a été installée dans l’immeuble.

Vuissens : la grange du château abrite le club-house du golf

Depuis juillet 2006, la grange du château de Vuissens (18ème siècle) abrite le club-house (réservé aux golfeurs) ainsi que l'administration et les bureaux d'accueil et de direction du golf. Déjà propriétaire de l'aile nord du château (restaurant), monsieur Jean-Roch Oberson l'a acquise et l'a restaurée en accord avec les Biens culturels de Fribourg et l'Office fédéral de la culture. Devisée à 1,1 million de francs, la restauration des façades et de la toiture a été prise en charge à raison de 20 % par une subvention cantonale et à raison de 35 % par la Confédération. Les aménagements intérieurs sont à la charge du propriétaire. Classée au patrimoine national, la bâtisse méritait cette rénovation.

Le golf de Vuissens

Le golf de Vuissens a été mis en chantier en mai 2000. Grâce au crédit de 1,5 mio accordé par la Banque cantonale de Fribourg, les promoteurs ont pu réunir les 5 mio qui représentent la moitié de l’investissement. Le capital-actions passera de 0,4 à 1,4 mio avant la fin mai 2000. L’aménagement des neuf premiers trous prendra une année et le parcours complet sera accessible à la fin de l’été 2001. Quelque 200 membres (en mai 2000) sont inscrits au club. La société du golf vise les 550 membres, le plafond se situant à 700. En doublant l’effectif actuel (200 membres), la société pourra rembourser son emprunt et lancer la construction du club house.

La douzième réserve forestière du canton a vu le jour à Vuissens

Au début 2013, une nouvelle réserve forestière a vu le jour : la réserve des Marais de Courtes Poses. Intercantonale, elle se situe sur la commune de Vuissens et sur les communes vaudoises de Chanéaz et Correvon. Toute intervention ou exploitation forestière y sera interdite pour une durée de 50 ans. C’est un ancien marais qui s’est reboisé. Une signalisation didactique sera mise en place aux entrées de la réserve.

Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes :

Ils peuvent se tromper comme les autres hommes.

Pierre Corneille

Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action.

Henri Bergson